Le bruit fait partie des nuisances majeures de la vie quotidienne. Selon une étude réalisée par GfK Eurisko en 2015, 27% des habitants des grandes villes françaises sont exposés à une pollution sonore excessive. En 2014, le Ministère de l'écologie lançait un sondage montrant que plus de huit Français sur dix se disent préoccupés par la pollution auditive. Le bruit est aujourd'hui devenu l'un des principaux facteurs de stress dans les zones urbaines.
Les nuisances sonores permanentes sont celles auxquelles les citadins en particulier, sont largement exposés : les voies routières, les transports en commun (tramways, métro…) mais aussi les bruits du trafic aérien et ferroviaire qui sont difficilement supportables pour les riverains. Les bruits de voisinage, quand il s’agit d’industries sonores, ou de son propre travail, selon l’activité exercée, peuvent également être nuisibles.
Il existe également des nuisances sonores plus ponctuelles (troubles du voisinage, travaux chez un voisin, chien qui aboie…) qui, si elles ne sont pas censées durer dans le temps, restent sources de désagréments et impactent la santé, surtout si elles se répètent. Elles créent alors un stress auditif dont les conséquences ne sont pas anodines.
Découvrez les zones urbaines les plus enclines aux nuisances sonores grâce à l'application "Listen Responsibly", qui vous donnera accès à une carte partagée de notre environnement sonore. Simple et ludique, l'application est une solution incontournable pour préserver son capital auditif et devenir un ambassadeur de la prévention auditive.
La sensibilité au bruit est très personnelle, les conséquences sur la santé varient d'une personne à l'autre. Dès lors que l'on imagine qu'un bruit a le pouvoir d'affecter sa santé, il est considéré comme une gêne sonore.
Cependant, des études menées par différents organismes montrent que la pollution sonore serait responsable de troubles de la santé comme ceux de l’audition (acouphènes, baisse auditive, sifflements) mais pas seulement. Dépression, hypertension, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, troubles cognitifs chez l’enfant… ont pu être corrélés aux nuisances sonores. C’est dire l’importance de se protéger et de prévenir au maximum cette pollution d’un genre nouveau.
Trois facteurs essentiels sont à considérer pour classer un bruit dans la catégorie des nuisances sonores :
Il est possible pour vous de dénoncer les tapages nocturnes et tapages diurnes.
Il est cependant conseillé de commencer par discuter du problème avec les personnes concernées, vos voisins par exemple, afin de trouver une solution à l'amiable avant d'engager toute démarche.
Si vous êtes en copropriétés, pensez à consulter le règlement intérieur concernant les nuisances sonores afin de pouvoir vous y référer.
Dans le cas de nuisances sonores ayant lieu dans des appartements loués (par exemple aboiements d'un chien ou fêtes à répétition), si la situation n'évolue pas malgré discussion avec les locataires, vous pouvez notifier le problème par écrit au propriétaire. Les forces de l'ordre peuvent, si l'infraction est avérée, intervenir et remettre une amende à la personne concernée.
Il est aussi possible pour vous de saisir les tribunaux en apportant un maximum de preuves de votre préjudice afin d'obtenir des dommages et intérêts. En revanche, si les juges estiment que vous avez fait appel à la justice de manière abusive, il est possible que ces derniers lancent une procédure abusive à votre égard.
Comment se protéger des nuisances sonores ? Plusieurs méthodes existent, chacune étant plus ou moins efficace selon le degré et la fréquence des nuisances auxquelles vous faites face. Certaines méthodes ne dépendent pas de nous, comme la qualité des infrastructures urbaines pour limiter, par exemple, les nuisances du trafic routier à l’aide de murs anti-bruit.
Les protections auditives comme les bouchons d'oreille en mousse standards peuvent réduire le bruit de 26 à 33 décibels. Ils conviennent parfaitement pour les nuisances passagères (travaux ménagers…), les concerts ou tout simplement pour mieux dormir dans le calme. En cas d'exposition permanente dans votre domicile, vous pouvez aussi envisager des travaux d'isolation qui permettront de réduire nettement le bruit externe.
Se protéger sur son lieu de travail est aussi très important. Outre la perte de concentration, les nuisances sonores peuvent accentuer davantage le stress déjà présent. Heureusement, il y a plusieurs moyens de s'adapter. Utilisez un casque anti-bruit ou des protections auditives spécifiques si vous travaillez sur un chantier. Sachez qu’il est obligatoire d’être protégé par un casque anti-bruit ou des protections auditives adaptées au-delà de 87 dB. Au bureau, un casque audio ou des écouteurs (sans le son) peuvent faire l'affaire s'ils sont autorisés, sinon, vous pouvez opter pour des bouchons d'oreilles.