La misophonie vient du grec « misos », qui signifie « aversion », et « fonos », le bruit. Une personne misophone ne supporte donc pas certains bruits. Cette aversion ne concerne pas tous les bruits mais principalement les bruits de déglutition, de craquements et de sons aigus, ou encore des bruits de fond. Si vous souffrez de misophonie, le bruit vous dérange à tel point que cela vous met en colère.
Quand un bruit vous fait ressentir des émotions négatives fortes, il a un effet direct sur votre corps avec une accélération du rythme cardiaque, une sensation de chaleur et de transpiration. Vous pouvez même ressentir des frissons ou la chair de poule. Les conséquences psychologiques de la misophonie peuvent être une sensation de stress, des problèmes de concentration mais cela peut entrainer également un sentiment de honte et de culpabilité voire la sensation d’être incompris. Certaines personnes ressentent également une anxiété par anticipation : ils ont peur que cela se reproduise.
La misophonie peut être liée à un traumatisme dû à un bruit spécifique. On peut également trouver l’origine de ce trouble dans la « technologisation » de notre société. L’émergence des bruits liés aux outils informatiques ou à certaines technologies (clavier d’ordinateur, téléphone, bip sonores…) peuvent conduire à la misophonie.
La misophonie étant considérée comme une affection neurologique, peu de traitements existent. Les personnes en souffrant peuvent avoir recours à une thérapie permettant de déterminer le traumatisme et ainsi créer un nouveau lien avec le bruit dérangeant. Certains bruits peuvent être masqués ou atténués grâce à une
protection auditive adaptée comme pour les ronflements ou les bruits de fonds.