Si à la lecture de cet article il vous vient la sensation qu’il constitue le morceau de bravoure des contenus Amplifon, sachez que c’est peut-être parce qu’il a été écrit sur le Piano Concerto n°21 en C majeur K. 467 II de Mozart. Quels sont les véritables effets de la musique classique ? L’« effet Mozart » existe-t-il vraiment ? N’hésitez pas à lancer vous-même cet apaisant morceau avant de découvrir la réponse à ces questions !
Si vous êtes déjà amateur ou amatrice des compositions de feu Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, vous avez peut-être déjà entendu parler du supposé « effet Mozart ». Décrit pour la première fois en 1993 par des chercheurs américains, il démontrerait que l’écoute de Mozart et plus particulièrement de la sonate pour deux pianos K. 448 permettrait d’améliorer la spatialisation des auditeurs et donc d’augmenter leur quotient intellectuel pendant une dizaine de minutes. Sacrée promesse, non ? Pendant les quinze années qui ont suivi cette déclaration, les chercheurs et scientifiques du monde entier se sont attelés à tester et vérifier cet « effet Mozart ». Livres, articles, études, les contenus ne manquent pas sur le sujet et tous mènent dans la même direction. Premièrement, il a été soulevé que les conditions et le panel trop peu représentatif de cette première étude (36 personnes) la fausserait largement. Deuxièmement, aucun autre scientifique n'a jamais réussi à obtenir les mêmes résultats. Troisièmement, cet « effet Mozart » serait factice puisque les capacités à se repérer et à déplacer des objets dans l’espace ne seraient temporairement améliorées que chez les sujets qui apprécient la musique.
Non, écouter Mozart ne fera pas augmenter vos points de QI. Mais si l’« effet Mozart » a été largement romancé et fantasmé par de nombreuses personnes au fil des décennies, il prend malgré tout racine sur des réalités scientifiques. Si vous avez lu notre article Qu’est-ce qui définit nos goûts musicaux ? vous êtes déjà incollable sur le système de récompense qui peut s’enclencher dans votre corps à l’écoute d’une musique qui vous plaît, notamment grâce à des hormones comme l’adrénaline ou la dopamine. Notre grand orchestre symphonique interne (rythme cardiaque, circulation sanguine, respiration, système nerveux…) peut aussi entrer en résonance avec les arabesques auditives d’une composition classique de Mozart, de Vivaldi, de Ludovico Einaudi ou de n’importe quelle autre compositrice ou musicienne, nous permettant de faire baisser notre niveau de stress, de mieux nous concentrer ou de ressentir un panel d’émotions très large et propre chacun et chacune. Alors, oui, si les compositions d’Amadeus vous sont bénéfiques et que vous pouvez le mesurer, il n’y a pas plus de questions à se poser : continuez à l’écouter pour faire du bien à votre corps et votre esprit !
En 2017, LinkedIn et Spotify réalisaient une étude sur un panel de plus de 13 000 personnes sur l’influence de la musique dans un cadre professionnel et les résultats étaient sans appel. 79 % des professionnels interrogés déclaraient que la musique améliorait leur productivité, 65 % considéraient qu’elle leur permettait d’être plus concentrés et 42 % qu’elle avait un effet reposant. Cette étude est loin d’être la seule qui prouve qu’écouter de la musique qui nous plaît améliore nos performances, et d’autres recherches nous permettent d’affirmer que la musique classique tout comme le jazz et autres musiques instrumentales et d’ambiance permettent de créer une bulle sonore propice à l’apaisement et la concentration. En revanche, il est déconseillé d’écouter de la musique quand on effectue une tâche d’apprentissage, et d’écouter des chansons à paroles lorsque l’on tente de canaliser son attention ! Et si l’écoute des symphonies de Mozart font monter en vous agacement, tensions et souvenirs négatifs, n’insistez pas davantage, ce n’est tout simplement pas fait pour vous !