Avoir l’oreille absolue correspond à la faculté d’identifier chaque hauteur de son sans référence auditive préalable. Cela n’est bien sûr pas dû à la taille ou à la forme de nos oreilles mais bel et bien à la capacité de notre cerveau à déterminer et déchiffrer l’information envoyée par notre conduit auditif.
Les hauteurs de son sont perçues par nos oreilles et traitées par le cerveau. Pour ceux possédant l’oreille absolue, le traitement de cette information sonore s’effectue automatiquement. Cela signifie que chaque son est directement assimilé à une hauteur de note déjà mémorisée. En résumé, la musique est perçue comme un autre langage : chaque son est naturellement nommé.
Pour certains, avoir l’oreille absolue, c’est dans les gènes ! C’est-à-dire un don obtenu à la naissance et impliqué dans le développement cérébral ou bien un gène se transmettant de génération en génération. Pour d’autres, l’oreille absolue est un acquis obtenu lorsque le bébé apprend à dissocier les sons.
Par ailleurs, il a été démontré que le pourcentage de personnes possédant l’oreille absolue varie selon leur langue natale. En effet, dans les langues tonales, la hauteur des sons fait partie intégrante de la prononciation. Ainsi, pour respecter le sens d’un mot, il faut tenir compte de la hauteur de sa voyelle.
Enfin, il est possible d’avoir l’oreille absolue sans même le savoir. Effectivement, pour mettre en exergue ce pouvoir, il faut avoir la capacité de nommer ce qui est entendu et donc, maîtriser le langage musical en connaissant le nom de chaque note.
Il s’agit alors de deux choses différentes : reconnaître une note et la reproduire vocalement ne sollicitent pas les mêmes mécanismes. Ainsi, se différencient l’oreille absolue passive et l’oreille absolue active. Celui qui a l’oreille absolue passive n’est capable que de reconnaître les notes tandis que celui qui a l’oreille absolue active peut également les chanter.
De plus, un musicien a besoin d’avoir l’oreille relative ; ce qui signifie, « avoir la capacité d’identifier une note par rapport à une autre donnée dans un contexte harmonique ». Grâce à cette aptitude, le musicien pourra s’accorder avec les autres membres de l’orchestre et le chanteur pourra s’ajuster aux autres voix. L’oreille relative se travaille et donc s’acquiert, notamment lors des cours de solfège.
Cela est une grande capacité plutôt rare, cependant, il n’y a pas que des avantages... Le son d’un instrument mal accordé est insupportable. De plus, les difficultés sont accrues lorsqu’il s’agit de changer de diapason ou bien de jouer d’un instrument transpositeur, dont les partitions sont décalées par rapport aux sons produits.