Trop de bruit dans la rue!

Dernière actualisation: 12 septembre 2024

Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Mobilité Amplifon a mesuré le niveau de bruit du trafic à Bruxelles, Anvers et Liège: un niveau de bruit record a été enregistré à Bruxelles, avec un pic de 121,8 décibels.

Trop de bruit en rue. Les Belges sont la troisième population la plus exposée au bruit du trafic en Europe (46 % contre une moyenne de 42,9 %) et le bruit dans les rues des villes belges est inquiétant: voitures, motos, klaxons, sirènes et transports en commun produisent une moyenne de 84,7 décibels, mais des pics assourdissants ont été enregistrés à Bruxelles (121,8 dB), Anvers (117,6 dB) et Liège (109,6 dB). Le bruit dépasse le seuil de sécurité de 85 décibels et s’approche dangereusement des 90 décibels, le seuil critique selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour prévenir la perte auditive provoquée par le bruit. Un vrai vacarme, qui alimente la nervosité chez ceux qui sont le plus exposés au bruit du trafic (+4% par rapport aux personnes moins exposées), provoque des troubles du sommeil (+3 %), des problèmes de concentration (+5 %) et des maux de tête (+3 %), en sus de réduire la capacité auditive sur le long terme (+9 %).

Pendant cette Semaine européenne de la Mobilité, Amplifon a mesuré la pollution sonore en décibels le long des rues de trois grandes villes belges : l’honneur plutôt douteux de porter le titre de « capitale du bruit du trafic » revient à Bruxelles où, entre 17 heures et 20 heures, le bruit de la circulation automobile peut atteindre 121,8 décibels. Viennent ensuite Anvers (117,6 décibels) et Liège (109,6 décibels). Ces niveaux sont inquiétants quand on sait que vivre dans des endroits où le bruit du trafic dépasse 60 décibels est associé à une augmentation de la mortalité de 4%, une hausse du risque d’AVC de 5% et, assez étonnamment, également une hausse du risque d’obésité. 

Pour créer des villes du futur plus 'intelligentes', ainsi que pour protéger l’ouïe des citoyens, les experts recommandent l’utilisation de moyens de transport fonctionnant à l’électricité, la pose d’asphalte absorbant les bruits et l’augmentation des espaces verts publics.

« Le bruit généré par le trafic a envahi nos villes et nos vies. En Europe, 50% des personnes vivant dans des villes de plus de 250.000 habitants sont exposées à un niveau de bruit de 55dB dû au trafic. Ce niveau est le seuil à partir duquel, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il peut y avoir des conséquences sur la santé. Encore plus inquiétant, les villes belges excèdent souvent les 85dB, ce qui pourrait causer des problèmes de communication verbale, de concentration, de stress, de performance lors de l’apprentissage et au travail et devenir une cause d’accidents. Les personnes souffrant de perte auditive et de difficulté de communication sont encore plus affectées par ce bruit. » dit Guido Conti, directeur d'une unité audiologiqueen Italie.

« En outre, le bruit peut causer des insomnies et favoriser l’obésité. Encore plus alarmant, la relation entre le bruit urbain et la haute pression sanguine, les attaques cardiaques et la mortalité en générale qui s’explique probablement par l’effet de ce bruit sur les systèmes neurologiques et endocriniens et sur la balance entre le temps passé éveillé et à dormir. Le risque d’attaque cardiaque augmente proportionnellement avec le niveau de bruit au-delà de 60dB. De plus, l’effet négatif du bruit sur l’apprentissage des enfants et leur développement cognitifs est aussi inquiétant.

 

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Circulation automobile et bruit: une équation belge?

Près d’un Belge sur deux (46%) est très exposé au bruit du trafic: le troisième niveau le plus élevé en Europe, après l’Italie (49,4%) et la France (49,1%), et largement au-dessus de la moyenne européenne de 42,9%, et des 33,7% enregistrés dans les rues paisibles des Pays-Bas. Il est aussi possible d’établir un profil des « victimes » du bruit de la rue qui, en Belgique, sont réparties de manière égale entre hommes et femmes (50%) avec un âge moyen de 46 ans, essentiellement des retraités (24%). Les catégories les plus exposées au bruit des voitures et des motos sont les 'cols blancs' et les enseignants (22%), les étudiants (10%) et les chômeurs (9%).  

Le chaos acoustique peut aussi impacter la santé des individus, leur humeur et leur ouïe. Les Belges qui sont le plus exposés au bruit du trafic sont plus anxieux (+4 %), ont des troubles du sommeil (+3 %) et des sautes d’humeur (+3 %), souffrent de maux de tête (+3 %) et ont des problèmes de concentration (+5 %). On observe aussi chez eux une légère baisse de la capacité auditive (+4 %), des acouphènes (+9 %) et une diminution de l’ouïe sur le long terme (+9 %).

Le bruit du trafic est un des défis que les villes du futur devront relever, mais il y a dès à présent beaucoup de choses qui peuvent être faites pour rendre les villes plus « supportables pour nos oreilles ». La promotion des moyens de transport électriques, l’utilisation du vélo grâce au développement des pistes cyclables ainsi que l’utilisation d’asphalte absorbant les sons ne sont que quelques-unes des initiatives qui peuvent être prises dans les villes. La nature peut aussi contribuer à faire décroître le bruit: les plantes et les arbres créent une barrière naturelle contre le bruit et sont très efficaces pour éliminer les bruits de circulation gênants. Le développement de l’économie de partage. Enfin, on peut aussi contribuer à limiter les décibels de bruit générés par le trafic : le co-voiturage, par exemple, peut réduire le nombre de véhicules sur la route et, par conséquent, le bruit provenant de la rue. 

Recommandations pour améliorer nos villes

Voici 7 recommandations suggérées par le professeur Guido Conti en collaboration avec Amplifon:

  1. Développer et éduquer la population sur l’usage des véhicules électriques comme moyen de transport, tant privé que public.

  2. Dans la mesure du possible, utiliser le vélo et les transports en commun au lieu de la voiture (non-électrique) et de la moto.

  3. Encourager les municipalités à favoriser la pose d’asphalte silencieux et l’utilisation de pneus à faible émission de bruit.

  4. Identifier les zones urbaines les plus exposées à la pollution sonore pour y implémenter des limites de vitesse plus strictes. Quand c’est possible, installer des barrières sonores et des écoles isolées.

  5. Favoriser le co-voiturage: cela diminue le nombre de voitures sur la route et donc la pollution sonore.

  6. Augmenter les zones vertes et utiliser les plantes, surtout dans les zones résidentielles pour contrer le bruit naturellement.

  7. Augmenter les espaces verts urbains et avoir des plantes à la maison pour tirer parti au maximum de ces barrières naturelles contre le bruit. Favoriser aussi la culture du respect de l’environnement dans le but d’éviter des sons transformés.
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